Meurtre au champagne d'Agatha Christie

Meurtre au champagne

Auteur : Agatha Christie
Editeur : LGF/Livre de Poche
Collection : Le Livre de Poche
ISBN : 2-253-01769-8
Nb. de pages : 256 pages


Résumé :

Trop belle, trop légère, trop riche Rosemary ! Quel désespoir secret a conduit au suicide cette femme environnée d'admirateurs et d'amants, volant de cocktails en parties de bridge et de dîners en bals, sous l'oeil résigné de George, son mari plus âgé ? Nul ne le sait. Mais la question commence à se poser différemment le jour où ce dernier est informé par des lettres anonymes qu'on a assassiné son épouse.
Cependant, le lecteur découvre, une à une, les raisons qui auraient pu pousser diverses personnes de l'entourage de Rosemary à vouloir se débarrasser d'elle. Toutes se trouvaient là le soir tragique où elle a bu une coupe de champagne additionnée de cyanure. Un nouveau dîner rassemblant les mêmes convives permettra-t-il, comme George l'espère, de confondre le coupable ? Peut-être... A condition qu'une nouvelle mort ne vienne pas compliquer l'affaire.

Mon avis :

Il y a environ un an, Rosemary, qui, en apparence souffrait d’une dépression nerveuse se suicide lors de sa soirée d’anniversaire. Mais est-ce vraiment un suicide ? Son mari en doute, d’autant plus que les invités avaient chacun un motif de la tuer. Georges tente de reconstituer la scène pour l’anniversaire d’Iris, la sœur de Rosemary. Mais il meurt à son tour. Est-ce un nouveau suicide ? Le colonel Race, un ami de la famille, mène l’enquête.

J’ai passé un très bon moment en compagnie de ce roman. J’ai même failli passer une nuit blanche tellement je voulais connaître le coupable et surtout quelles étaient ses motivations. Le suspense est renforcé par la construction narrative du roman. En effet, dans la première partie, nous suivons les pensées de chaque invitée un an après la tragique fête d’anniversaire. Ces pensées nous entraînent dans les années qui précèdent ce moment tragique. On découvre ainsi les relations entre chaque personnage et Rosemary avant son décès. Rosemary étant une femme assez superficielle, riche et pas très intelligente, tout le monde a une bonne raison de vouloir la tuer. Mais Agatha Christie laisse planer le doute à chaque fois. La deuxième partie est consacrée à la recherche du coupable. Comme d’habitude, je me suis laissé balloter par l’histoire, soupçonnant l’un, soupçonnant l’autre. J’aie presque trouvé le coupable mais je ne suis pas arrivé à deviner ses motivations.

Comme toujours avec Agatha Christie, la psychologie des personnages est très travaillée. Tous les personnages de ce roman possèdent une part d’ombre et une part de lumière, ce qui les rend humains et attachants.

J’ai été un peu déçu de ne pas avoir retrouvé Hercule Poirot mais Agatha Christie l’explique en disant que ce dernier aurait empêché la mort de Georges, ce qu’elle ne voulait pas. Le colonel Race, l’enquêteur officiel de cette enquête, n’a pas trop d’épaisseur : il est souvent en retrait par rapport à son supérieur hiérarchique qui s’occupe de l’enquête. J’ai trouvé cela un peu dommage mais ça ne casse en rien la dynamique du récit.

Coup de cœur