Dans la secteAuteur, Illustrateur : Pierre Henri, Louis Alloing
Editeur : La Boîte à Bulles
ISBN : 2-84953-009-3
Nb. de pages : 89 pages
Résumé :L'itinéraire de Marion n'a rien d'extraordinaire et ne pourrait faire la Une des journaux. C'est ce qui le rend exemplaire : Marion ressemble à n'importe quel adepte de secte, son endoctrinement a été progressif, sans violence. Mais il l'a laissée durablement meurtrie Elle a dû prendre sur elle pour confier son histoire à ses amis auteurs de BD.
Mon avis :Cette bande-dessinée retrace l’histoire vraie d’une jeune femme embrigadée par l’église de scientologie. Marion est une jeune femme ordinaire. Travaillant dans al publicité, elle noie sa dernière rupture sentimentale en faisant la fête. Un jour, Marion croise par hasard un ex, Raphaël. Ce dernier lui propose de l’accompagné à une réunion organisé par une communauté qu’il apprécie énormément. Marion accepte. Commence alors pour elle une sorte de décente aux enfers…
Je ne sais pas trop quoi penser de cette bande-dessiné. D’un côté, le sujet abordé est très intéressant. Je ne lis pas beaucoup de livre sur ce sujet et le mode de fonctionnement des sectes est pour moi assez mystérieux. Ce récit m’a permis de mieux le connaître, surtout qu’on peut y accorder une certaines crédibilité. Il s’agit en effet du témoignage d’une jeune femme qui a vraiment connu ce mode fonctionnement de l’intérieur et qui a réussi à s’en sortir. J’ai beaucoup aimé le fait que Marion nous présente sa vie avant son enrôlement dans la secte, pendant, et surtout après ce qui m’a permis de me débarrasser de certaines idées reçues comme celle qui dit que seule les personnes en très grandes souffrances sont sensibles aux message des sectes ou encore celle qui dit qu’une fois sortie de la secte, tout est terminé et on reprend une vie normale. Les méthodes d’enrôlement dans la secte sont très bien montrées et l’on voit bien jusqu’à quel point on peut-être manipulé. La méthode de la scientologie est très bien rôdé et j’ai été impressionné de voir que des personnes se soumettais à de mauvais traitements sans que la force ne soit utilisée.
D’un autre côté, je n’ai pas été plus touché que ça par ce qu’à vécu Marion. A aucun moment, je n’ai ressenti de l’empathie pour elle. J’ai peut-être éprouvé un peu de sympathie à la fin, quand on apprend la mort de nombreux adeptes de la secte, dont son ami Raphaël. Le récit est neutre et descriptif. Les émotions sont peu, voire pas présentes. Peut-être parce que Marion a réussit à prendre de la distance avec ce passé.
Le graphisme tout en rondeur, avec un petit côté enfantin, minimise la gravité de ce que Marion à vécu. De même, l’utilisation du gris et du bleu, au niveau des couleurs, contribue à placer le récit en dehors de la réalité.
Pour conclure, un témoignage intéressant pour une première approche du monde des sectes.