Résumé :1860. Monsieur Perrichon est l'archétype de l'honnête bourgeois : commerçant enrichi, enflé de vanité, de suffisance, d'ambition mondaine et d'une morale quelque peu soumise aux circonstances. Il se retire des affaires et pour l’occasion, emmène sa femme et sa fille Henriette en voyage d’agrément sur le Mont-Blanc.
Deux prétendants Daniel et Armand pistent la famille jusqu’au refuge d’altitude. Les Perrichon n’imaginent pas que les deux jeunes hommes donneront à ce séjour une tournure invraisemblable aux rebonds multiples : Armand sauvera du précipice M. Perrichon qui à son tour protégera du danger Daniel, le parfait flatteur et le plus apprécié... Lequel des deux obtiendra la précieuse main d'Henriette ?
Mon avis :Le 10 septembre 1860, Eugène Labiche donnait au théâtre du Gymnase à Paris la première de sa pièce la plus représentative de la bourgeoisie du Second Empire : Le Voyage de Monsieur Perrichon, une comédie en quatre actes avec, dans le rôle de Monsieur Perrichon, un célèbre comédien de l'époque : Geoffroy (1813-1883).
La pièce connut un accueil triomphal et valut à Labiche le surnom de « roi du Vaudeville ». Le succès de cette pièce ne se démentira jamais. Elle entra ainsi au répertoire de La Comédie française en 1906. »
Dans le cadre du challenge 19ème siècle, je viens de découvrir cette petite œuvre du théâtre comique français en quatre actes qui date de 1860. C'est aussi la première pièce connue qui soit consacrée au tourisme, aux chemins de fer et à la montagne.
La famille Perrichon se rend à Chamonix. Le père est un bourgeois, sa fille est courtisée par deux rivaux amicaux. C'est une classique comédie amoureuse qui a pour toile de fond les voyages, les aventures à la gare et le tourisme en montagne.
Comédie de mœurs, aux situations cocasses et absurdes, elle met en évidence la peinture psychologique de Mr Perrichon : il se prend d'affection pour celui qui lui rend service et de haine pour celui qui lui sauve la vie : d'où la maxime en fin de pièce
« Un imbécile est incapable de supporter longtemps cette charge écrasante qu'on appelle la reconnaissance ».Je peux dire que je viens de passer un charmant moment en leur compagnie et que la leçon sera bien apprise par Monsieur Perrichon, qui sait reconnaître ses torts.