Le train des orphelins : JimAuteur / Illustrateur / Coloriste : Philippe Charlot, Xavier Fourquemin,
Scarlett Smulkowski
ISBN : 978-2-8189-2157-9
Nb. de pages : 52 pages
Résumé :"La vie est une chienne et moi je ne suis bon à rien. Ne cherche pas à me revoir... Ton père". 1990, dans sa résidence huppée de New-York, Harvey n’est pas surpris par la visite de Jim. 70 ans plus tôt, les deux hommes, alors de jeunes garçons, faisaient connaissance à bord d’un train des orphelins ; un système d’adoption mis en place pour endiguer le nombre massif, sur la côte Est américaine, d’enfants sans famille issus de l’émigration européenne.
Embarqués dans un étrange voyage, Jim et son petit frère expérimenteront la fraternité, l’amitié, la confiance, l’entraide, mais feront aussi les frais de la trahison de ceux qui feraient tout, faute d’être bien nés, pour être bien adoptés...
Mon avis :L’histoire se déroule sur deux époques. Dans les années 1990, aux Etats-Unis, deux vieillards semblent se retrouver après une longue absence. Nous nous retrouvons ensuite dans un orphelinat des années 20, aux Etats-Unis où Jim et son frère Joey ont été abandonnés par leur père. Jim et Joey vont alors faire parti d’un convoi consistant à déplacer des orphelins vers l’Ouest américain afin qu’ils soient adoptés par des familles ayant besoin de mains d’œuvre ou en mal d’enfant. Jim n’acceptant pas cette situation va essayer de tout faire pour s’échapper.
Grâce à cette bande-dessinée, j’ai découvert un aspect de l’histoire des Etats-Unis que je ne soupçonnais même pas. En effet, cette histoire se base sur des faits réels et les « Orphean Train Riders », train dans lesquels des orphelins newyorkais et des environs étaient envoyé dans le Middle West ont véritablement existés.
L’intrigue est bien menée et de nombreuses questions surgissent dans ce premier tome. Le début de l’histoire qui s’ouvre sur les retrouvailles entre Jim et Harvey, 70 ans après les faits, crée un suspense qui sert de fil directeur à l’histoire.
Le récit est émouvant et certains passages sont même révoltant, comme celui où les adoptants choisissent leur « futur » enfant : les enfants sont traités comme du bétail, sans aucun égard pour ce qu’ils peuvent ressentir.
Ce premier tome nous fait découvrir une galerie de personnages hauts en couleur et parfois caricatural. Le héros, Jim est un garçon attachant qui ne pense qu’à retrouver son père. Il fera la rencontre d’Harvey, gamin frondeur à l’imagination débordante.
Les dessins, réaliste et en même temps poétique, atténue la noirceur de certains passages du récit. Par contre, j’ai eu beaucoup de mal avec la façon dont sont dessinée les plus jeunes enfants : Xavier Fourquemin les représente en effet comme des adultes en miniature, ce qui m’a gênée.