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| Sujet: La nostalgie heureuse (Amélie Nothomb) Sam 21 Déc 2013 - 15:21 | |
| Quatrième de couverture : "Tout ce que l'on aime devient une fiction". Mon avis : Si il est une chose qui est immuable dans ma vie de lectrice passionnée, c'est de commencer mon exploration des ouvrages publiés à chaque rentrée littéraire avec le nouveau roman d'Amélie Nothomb. Et chaque année, à la lecture du nouvelle ouvrage que la belge la plus japonaise publie, c'est le même plaisir, le même enchantement, la même gourmandise.
J'ai découvert l'auteur à la sortie de Stupeur et tremblements, que mon professeur de lettre nous avait demandé de lire au lycée. Ce roman avait tellement été un choc, que dans les semaines qui suivirent, j'ai acheté et lu tous les ouvrages que la jeune femme avait déjà publié. Depuis, je ne rate jamais ma rentrée littéraire nothombienne !
Une fois de plus, ce nouveau livre est exceptionnel ! Nous y suivons Amélie Nothomb, qui retourne, à l'occasion d'un tournage proposé par France 5 (j'ai d'ailleurs pu voir ce reportage, jeudi dernier, suite à La Grande Librairie de François Busnel) sur les pas de son enfance au Japon. Elle y retrouve notamment deux personnes qui ont vraiment marqué sa jeunesse : Nishio-san, sa nourrice, sa seconde mère, comme elle aime le souligner et Rinri, l'homme avec qui elle avait vécu une belle passion, pendant deux ans (elle en avait d'ailleurs parlé dans son ouvrage Ni d'Eve, ni d'Adam). Elle retourne dans son école maternelle et, la trouvaille d'une photo de l'époque embaume le cœur de l'auteur, car il s'agit là d'une preuve qu'elle n'a pas rêver son passé au Japon ! Cet ouvrage est vraiment émouvant, merveilleusement écrit, comme toujours. Amélie Nothomb se livre totalement ; n'ayant pas peur de nous parler de ses craintes, ses peurs, ses joies, sa nostalgie... La nostalgie justement, au cœur de livre. Amélie y apprendra la différence de définition entre la nostalgie française (que nous connaissons tous) et natsukashii, la nostalgie heureuse japonaise ("l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur"). Cet ouvrage m'a vraiment ému, rendue triste parfois car il m'arrivait de faire le parallèle avec ma propre histoire, la perte de certaines choses qui avait été importante, marquante. Et puis, comme toujours Madame Amélie nous offre des passages à couper le souffle, magnifique, à fleur de peau. Chaque ouvrage de l'auteur reste inoubliable ! Comme j'aime retrouver Amélie Nothomb a chaque rentrée, comme si une rentrée littéraire ne pouvait pas exister si l'auteur ne nous offrait pas un nouvel ouvrage. Et comme j'aime lorsqu'Amélie Nothomb parle du Japon. Je conclurais en vous invitant à découvrir ce livre, passionnant dont l'intimité avec l'auteur (j'ai toujours l'impression d'être la confidente d'Amélie Nothomb) saura vous ravir. On se laisse emporter par sa plume et par les souvenirs de notre auteur belge préféré ! Extraits : "Je sais que j'avais besoin d'être subjuguée, d'avoir la foi. Le Japon suscite cela chez moi. Il est les seul." ""Natsukashii" désigne la nostalgie heureuse, répond-elle, l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur. Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s'agissait donc d'une nostalgie triste, qui n'est pas une notion japonaise." " – Le plus fou, poursuit-il, c’est qu’à un kilomètre de la centrale de Fukushima, le long du rivage, on vient de déblayer une stèle vieille de mille ans. En japonais ancien, il y est écrit : « Ne bâtissez ici rien d’important. Ces lieux seront ravagés par un tsunami gigantesque. » On n’en a pas tenu compte, hélas. Or, avant d’être renversé par la catastrophe, cet avertissement du passé était bien visible et lisible de tous." |
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