WhaligoeAuteur/ Illustrateur : Virginie Augustin, Yann
Editeur : Casterman
ISBN : 978-2-203-06089-0
Nb. de pages : 48 pages
Résumé de l’éditeur :En 1815 à Whaligoë, petite bourgade nichée au cœur de l’Écosse profonde, deux des adolescents du village bravent les interdits en s’embrassant secrètement sur le site sacré des Craighorns, conformément à un vieux rituel gaëlique, pour matérialiser leur engagement l’un envers l’autre pour l’éternité. Douze ans plus tard, en chemin vers le nord, un écrivain en panne d’inspiration, Sir Douglas Dogson, et sa maîtresse toxicomane Speranza font halte par hasard à Whaligoë.
Le couple bat de l’aile et Lord Douglas caresse l’idée du suicide lorsqu’il entrevoit, dans le cimetière qui jouxte l’auberge, une jeune fille spectrale qui s’allonge sur les tombes…
Mon avis : L’histoire se déroule au début du XIXème siècle, en Ecosse. Lord Douglas Dogson, piètre écrivain, et Speranza, sa muse, fuient Londres à cause d’un scandale. Ils arrivent par hasard dans le village de Whaligoë. Forcé d’y passer la nuit, Lord Douglas, qui a des tendances suicidaires, voit passer un fantôme. Le lendemain, il apprend que le célèbre écrivain Ellis Bell vit dans ce village et il décide d’aller le rencontrer.
Ce premier tome de ce qui sera un dyptique installe le récit. Nous faisons connaissance avec les personnages principaux et de nombreuses interrogations surgissent. On va de mystère en mystère et je n’arrive pas à savoir où l’auteur veut nous mener même si certains éléments se recoupent plus ou moins. De plus, on ne sait pas dans quelle sorte d’histoire on s’engage : histoire de fantôme (mais ce dernier laisse des traces de pas) ? Histoire de vengeance ? J’espère que le deuxième tome apportera la réponse à toutes mes questions. En tout cas, la fin laisse entrevoir un dénouement assez noir. La psychologie des personnages est assez fouillée et les dialogues sont assez percutants. J’adore les discussions sarcastiques entre Sir Douglas et sa muse. Ce dernier est plus intéressant pour ces défauts que pour ces qualités (en a-t-il seulement ?). Même son côté égoïste et centré sur lui-même le rend attachant.
Les dessins sont très beaux et sont en harmonie avec l’ambiance de l’histoire. D’un style assez réaliste, ils rendent parfaitement l’ambiance de l’Ecosse rurale du début du XIXème siècle telle que je me l’imagine.