Ma mère, mon bourreau :
Une fillette est allongée sur la table d'examen chromée du docteur. Elle n'a pas douze ans, elle est maigre, elle est faible. Il est 4 heures de l'après-midi et elle n'a toujours pas été autorisée à manger quoi que ce soit. A côté d'elle, sa mère semble étrangement excitée. Elle est sur le point de suggérer une opération à cœur ouvert pour sa fille... Depuis son plus jeune âge, Julie est une enfant fragile qui passe plus de temps chez les médecins et dans les hôpitaux que sur les bancs de l'école. Pourtant, ce mal étrange dont elle souffre, et que seule sa mère sait décrire, ne trouve pas de remède, en dépit des médicaments ingurgités, des traitements infligés et des innombrables spécialistes consultés... Tout simplement, parce que Julie n'est pas malade... Elle est victime du syndrome de Münchhausen par procuration. Ma mère, mon bourreau est le récit de son enfance volée par une mère souffrant d'un besoin maladif d'attention. Un récit sans fard. Un témoignage poignant.
Un livre très dur déjà par la maltraitance puis aussi car l'auteur nous livre son difficile combat pour se reconstruire, on voit avec ce passage tout l'impact et l'horreur de ce qu'elle a subit, la prise de conscience, la façon dont elle cherche à comprendre, le livre se finit sur un nouveau combat qu'on sait qu'elle gagnera car on se dit que le plus dur ne peut être que passé...